La greffe de cellules adipocytaires
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Autres appellations : Lipostructure - Transfert de cellules graisseuses - Lipomodelage - Lipofilling
Comment fonctionne la greffe de cellules adipocytaires ?
Le principe est de prélever de la graisse sur des sites donneurs par lipoaspiration (ventre, cuisses, fesses, hanches). Il n'y a donc pas de prélèvement de lambeau. La graisse est ensuite purifiée par divers procédés selon la pratique habituelle du chirurgien : centrifugation, décantation, filtration. Elle est ensuite injectée au niveau du sein (site receveur) à reconstruire, ou à corriger.
L'aspiration de la graisse se fait à partir d'incisions mesurant de 1 à 2 mm à l'aide de petites canules. Après purification, la graisse est déposée sur le site receveur en "spaghettis" dans l'épaisseur des tissus. Une partie de ces cellules graisseuses sont éliminées par le corps. La prise de graisse est estimée en moyenne à 60% du volume injecté au 4ème mois, mais elle peut être inférieure.
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A quoi sert la greffe de cellules adipocytaires ?
Cette technique est devenue presque indispensable en reconstruction mammaire. Elle va permettre au chirurgien de compléter une reconstruction mammaire par lambeau ou par prothèse ou bien dans certains cas reconstruire totalement le sein.
En complément d'une reconstruction par prothèse
Avant l'implantation, l'injection de graisse épaissit les tissus et les rend plus souples et mieux vascularisés. Elle prépare les tissus pour la mise en place de l'implant quelques mois plus tard. Après l'implantation, l'injection de graisse entre la peau et la prothèse "lipofilling de resurfaçage" améliore le résultat esthétique et la souplesse du sein.
Pour remplacer une prothèse
Lorsque la prothèse est mal tolérée ou s'il faut la changer et si les réserves de graisse sont suffisantes, il peut être proposé de la retirer et de remplacer cette prothèse par une greffe de cellules adipocytaires (lipofilling).
Au cours de la 1ère intervention, le chirurgien retire la prothèse et fait une 1ère injection. 4 mois plus tard, une nouvelle intervention permet de combler le sein.
Des chirurgiens proposent maintenant cette reconstruction associée à une prothèse en reconstruction immédiate : on utilise une prothèse gonflable qui sera ensuite dégonflée progressivement en même temps que l'on injecte des cellules graisseuses selon la technique du lipofilling.
Pour les femmes qui ne veulent pas de reconstruction mais veulent limiter l'inconfort des adhérences
La greffe de cellules adipocytaires (lipofilling) va permettre d'apporter un léger volume et d'assouplir la zone de mastectomie.
En complément d'une reconstruction par lambeau
La greffe de cellules adipocytaires (lipofilling) permet de corriger les défauts qui subsistent après la reconstruction, d'effectuer des retouches et d'améliorer la zone du décolleté. Elle permet d'augmenter le volume lorsque l'on a utilisé des "petits lambeaux" ou qu'une nécrose partielle a diminué le volume, 1 à plusieurs interventions peuvent être nécessaires espacées de 3 à 4 mois pour obtenir un résultat satisfaisant.
En reconstruction exclusive
Dans certaines indications, très précises, la reconstruction par transfert de graisse (lipofilling) peut être proposée si la femme dispose de réserves suffisantes (ventre, hanches, fesses). Il faut donc bien souvent, en fonction du volume à reconstruire ou à combler, plusieurs interventions espacées de 3 à 4 mois. Le délai pour reconstruire le volume du sein est incertain, il dépend du volume de graisse stable au terme d'un délai de 3 mois ainsi que des réserves de graisse existantes.
Lorsque ce type de reconstruction ne marche pas, il faut arrêter avant d'épuiser toutes les réserves de graisse, ce qui ne permettrait plus le recours à une autre reconstruction.
En reconstruction immédiate
Au cours de l'intervention de mastectomie, après l'ablation, un premier transfert de graisse limité est réalisé, l'étui cutané est conservé.
En reconstruction différée
Au cours de la 2ème intervention, le recours à un lambeau d'avancement abdominal (LAA)* ou à une autre technique chirurgicale est pratiquée pour reconstruire le sillon sous mammaire et la forme naturelle du sein.
Ce type de reconstruction nécessite 4 à 6 interventions espacées de 3 mois (en fonction du volume du sein restant). Il faut compter en moyenne entre 12 et 24 mois pour obtenir un résultat satisfaisant car il faut estimer une perte prévisible d'environ 40% après chaque intervention.
*Lambeau d'avancement abdominal (LAA) : Consulter les explications
Protocole LPG (Etude clinique)
Ce protocole d'étude clinique utilisé par quelques chirurgiens pour le moment inclut systématiquement des séances de kinésithérapie avec le CelluM6 (LPG Systems) avant l'intervention pour drainer et assouplir les tissus, prévenir la fibrose et aider à la vascularisation. Après l'opération de nouvelles séances entretiennent la revitalisation de la peau et facilitent la répartition de la graisse injectée - Source : www.kineactu.com - 28/09/2017 - n° 1501
Les autres utilisations pour les femmes qui n'ont pas de cancer du sein
- Correction des malformations du sein
- Correction des asymétries du sein
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Quels sont les avantages de cette technique ?
- Correction des défauts des reconstructions mammaires
- Affinement de la silhouette
- Absence de cicatrices complémentaires
- Possibilité de reconstruction naturelle pour les petits seins
- Alternative à l'échec d'une reconstruction par lambeau dans certains cas
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Quels sont les inconvénients de cette technique en reconstruction exclusive ?
- Reconstruction de petits seins
- Reconstruction du volume acquis au terme d'une longue période qui rallonge le parcours de reconstruction
- Contre-indiquée après un traitement de radiothérapie
- Echec possible en reconstruction lorsque la greffe de cellules graisseuses ne prend pas même après plusieurs interventions
- Impossibilité de recourir aux lambeaux (ventre, cuisses) si les réserves de graisse sont épuisées sur les sites donneurs
- Impossibilité de reconstruction chez les femmes très minces
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Peu-il y avoir des complications ?
- Apparition de petites calcifications (cytostéatonécroses)
- Kystes huileux
- Résorption de la graisse injectée d'environ 30 à 40%
- Infection
- Hématome
- Altération temporaire de la sensibilité
- Dommages sur l'implant en reconstruction mammaire associée à une prothèse
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Informations sur l'intervention et ses suites opératoires
Anesthésie |
Anesthésie générale |
Nombre d'interventions à prévoir |
En reconstruction différée, au cours de la 2ème intervention, le chirurgien utilise souvent un lambeau d'avancement abdominal (LAA) qui va permettre de reconstruire la forme naturelle du sein.
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Douleur |
La douleur est assez importante sur les zones de prélèvement, atténuée par le port d'un vêtement de contention. Un œdème et des ecchymoses (bleus) apparaissent et s'estompent au bout d'1 mois. |
Port de vêtement de contention ou autre |
Port d'un vêtement de contention sur les zones de prélèvement (gaine, panty). Pas de soutien-gorge pendant 1 mois sauf prescription |
Hospitalisation |
1 Ă 2 jours |
Soins infirmiers Ă domicile |
Généralement 15 jours (pansements et traitement anti-thrombose) |
Convalescence |
1 mois |
Reprise du sport |
6 semaines |
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Témoignage
Lire un témoignage de reconstruction par lipofilling associé au système BRAVA
Pour information, le système BRAVA-AFT n'est plus commercialisé depuis novembre 2015.
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Bien se préparer à la reconstruction mammaire : les conseils de nos bénévoles
Mise Ă jour : Juin 2020